La banque d'un monde qui change
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Croître durant le confinement : ils prouvent que c’est possible

Projeter une expansion malgré les mesures strictes liées au coronavirus et la fermeture obligatoire ? Les entrepreneurs gantois du restaurant Patyntje l’ont fait.

Vera et Hugues de Breyne sont aux commandes de quatre restaurants à Gand et dans les environs : le restaurant Patyntje et trois autres. Comme d’autres restaurateurs, ils se sont concentrés sur les plats à emporter durant le confinement, une initiative couronnée de succès. À l’heure de la réouverture, ils projettent de grands changements. Le paiement en cash ne sera plus possible. Et ce n’est pas tout ! « Nous voulons rapidement ouvrir un cinquième établissement. »

La tempête Le Take away, parce que les clients l’ont demandé

« Nous étions en vacances lorsque nous avons appris la nouvelle du confinement et nous avons dû rentrer dare-dare en Belgique. Au début, nous avons effectué quelques travaux d’entretien, pas mal de peinture d’ailleurs.

Nous avons passé plus de temps en famille. Nos quatre établissements sont ouverts sept jours sur sept, nous avons donc bénéficié de manière totalement inattendue de pas mal de temps libre. Nous avons aménagé un potager et produit du cidre de pomme. Tout cela nous a encore rapprochés.

À la demande de nos clients, nous avons démarré une activité de Take away, une initiative qui a connu un beau succès. Nous en sommes très reconnaissants à nos clients. Nous avons concentré l’activité de plats à emporter dans le Patyntje : ce restaurant dispose d’un grand parking, ce qui facilite la collecte des plats. Nous allons poursuivre les plats à emporter : tout le monde n’aura pas envie de retourner directement au restaurant. »

La bouée (de sauvetage) La banque nous a permis de souffler

« Nous avons une bonne relation avec notre personne de contact à la banque. En concertation avec elle, nous avons décidé de reporter de six mois le remboursement du capital. La banque nous a facilité la tâche et tout s’est parfaitement bien déroulé.

En outre, nous avons contracté un crédit Bullet – un crédit à terme fixe – d’une durée d’un an. Cela nous permet de payer les fournisseurs en souffrance, histoire qu’on puisse un peu souffler et nous enlever une dose de stress.

Nous sommes franchement surpris de voir à quel point tout s’est déroulé sans encombres. Si vous êtes en ordre avec tous vos paramètres, comme le fisc ou la Sécurité sociale, l’aide de l’État est pratique pour continuer à fonctionner. Heureusement pour nous, tout était en ordre. Nous veillons à ce que les choses demeurent ainsi. »

Tout ce que la banque a réglé pour nous s’est déroulé de manière impeccable.

L’horizon Rêver de plus, mais pas de plus de cash

« Nous n’avons jamais rien fait en noir, notre argent reste dans l’entreprise. C’est pourquoi nous pouvons aller de l’avant. Je crains que pas mal d’établissements fassent faillite. Mais nos comptes sont sains et nous pouvons compter sur une clientèle fidèle. Nous possédons quatre restaurants et si l’occasion se présente d’en ouvrir un cinquième, nous le ferons à coup sûr.

À partir de maintenant, nous n’accepterons plus d’argent liquide. Nous optons résolument pour les paiements par carte. Ce système présente de meilleures garanties au niveau de l’hygiène. De plus, les voleurs savent qu’il n’y a désormais rien à voler chez nous.

N’oublions pas que le cash entraîne aussi une charge de travail : il doit être compté dans le restaurant, recompté au bureau, emporté à la banque. Des tâches qui mobilisent trois personnes. La digitalisation nous soulage beaucoup. »

L’expérience Ensemble, on est tellement plus forts

« De toute expérience, on peut retirer du positif. Même lorsque c’est négatif, il faut en faire quelque chose de bien. Dans un premier temps, nous ne voulions pas nous lancer dans les plats à emporter, mais la demande était importante. Nous avons franchi le pas et nous en sommes très satisfaits.

Un sujet de fierté ? Non, pas vraiment. Nous avons dû mettre 70 membres du personnel au chômage technique. Un entrepreneur ne peut être fier de cela. Il s’agit de 70 familles, cela m’a empêché de bien dormir.

Avec certains d’entre eux, nous sommes restés en contact très régulièrement. Le secteur Horeca emploie des gens dotés d’une grande fibre sociale. Et plus particulièrement pour les célibataires, il est agréable d’avoir un contact avec nous de temps à autre. La solitude peut être un lourd fardeau. »

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