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Gran Caffè San Martino mise sur des prix abordables

La brasserie italienne Gran Caffè San Martino à Genk a dû fermer ses portes durant le confinement. Ils ont alors démarré une formule Take away volontairement abordable.

Le couple italo-genkois Danilo et Daniela a ouvert au mois d’août le restaurant Gran Caffè San Martino à Genk. Quelques mois plus tard, ils ont dû fermer leurs portes. À la demande de leur toute nouvelle clientèle, ils ont lancé une offre de plats à emporter à des prix abordables : « Nous ne savons pas comment nous allons nous en sortir. Nos clients aussi ignorent totalement quelle sera leur situation d’ici quelque temps. Il était important pour nous de tenir compte de leurs demandes. »

La tempête Dans l’expectative, tant sur le plan privé que professionnel

« Lorsque nous avons repris cet endroit, c’était un simple café. Nous sommes donc partis de zéro pour créer une brasserie conviviale. Nous avons commencé par des pâtes et, en janvier, nous avons étendu notre carte avec des plats de viande et de poisson. Une cuisine simple, mais savoureuse.

Et puis nous avons dû fermer. Nous avions une réserve qui nous permettait de tenir quelques semaines, mais nous ne nous attendions pas à ce que la quarantaine dure aussi longtemps. Dans un premier temps, nous ne voulions pas nous lancer dans le Take away. À la demande de nos clients, et parce que la fédération Horeca flamande a annoncé que la fermeture durerait nettement plus longtemps, nous avons quand même franchi le pas.

Avant le confinement, nous avions prévu de couvrir la terrasse, un projet reporté maintenant. Sur le plan privé, nous avons aussi vécu des moments de tension. Daniela est de Bergame, mais heureusement la famille et les amis vont bien. »

La bouée (de sauvetage) Des perspectives positives, également de la part de la banque

« La banque nous a été d’un grand soutien. Nous sommes des indépendants débutants. Alors, quand on est confrontés à une fermeture, ce n’est pas évident. Notre conseiller personnel nous a d’emblée communiqué que nous pouvions suspendre le remboursement des crédits en cours. Il a rapidement résolu cette question pour nous.

Le paiement sans cash est devenu un must. Moins il y a d’argent liquide en circulation, mieux c’est. Même si je pense que le « pilier de comptoir » moyen ne sera pas enclin à payer d’office avec sa carte de banque. Nous poursuivons notre trajet vers le « sans cash », mais nous restons néanmoins à l’écoute des souhaits de nos clients.

L’extension de notre terrasse était déjà entièrement budgétisée. Nous craignions que ce ne soit pas un investissement judicieux maintenant, mais tout rentrera dans l’ordre. Nous envisageons l’avenir de manière positive. »

La banque nous a été d’un grand soutien.

L’horizon Nous essayons de ne pas trop anticiper

« En face de nous, un grand immeuble mêlant appartements et commerces est en cours de construction. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi cet endroit, nous sommes confiants en l’avenir.

Nous essayons malgré tout de ne pas trop anticiper. Nous ne sommes qu’une petite entreprise. Une chaîne plus importante a plus de facilité pour se conformer à toutes les mesures gouvernementales. Nous avons 45 places dans notre établissement. Si ce nombre est réduit à 20 maximum, ce sera un sacré coup dur.

Heureusement, les plats à emporter ont très bien marché. Nous poursuivrons donc cette formule après la crise du coronavirus. À l’époque du confinement, les gens du quartier venaient chercher un bon p’tit plat de pâtes. Nous avons baissé nos prix afin de pouvoir contenter le plus grand nombre de clients. Attention, nous n’avons rien changé à la qualité ! »

L’expérience La fidélisation avant toute chose

« Cette crise nous a appris que nous devions plus profiter du quotidien. Aujourd’hui, tout va bien, soudain, vous devez faire face à une pandémie. Il faut être satisfait de ce que nous avons.

Nous avons dû annuler un grand nombre de réservations de Groupon. Nous avons perdu un moyen de fidélisation via ce canal. Mais nous sommes persuadés que ces personnes reviendront dès que nous pourrons à nouveau les servir.

Soyons clairs, bon nombre de nos habitués auront été mis au chômage technique ou auront perdu leur emploi. Nous avons réfléchi à ce que nous pouvions faire en leur faveur. Notre réponse : nous devons continuer à pratiquer des prix abordables. C’est notre manière de satisfaire nos clients. »

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