La banque d'un monde qui change
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La brasserie Notre Dame de Louvain rouvre, enfin !

Après une fermeture obligée de trois mois, sans Take away, la brasserie Notre Dame de Louvain rouvre ses portes. « J’ai toujours travaillé avec un engagement et un dévouement sans bornes, je compte bien reprendre le fil maintenant. »

Christel Jeuris exploite, depuis 32 ans, avec son mari et son frère la brasserie Notre Dame au centre de Louvain. Ils proposent une carte très fournie pour un large public. La brasserie compte 250 places. Après une fermeture obligée de trois mois, sans Take away, la brasserie Notre Dame rouvre ses portes.

La tempête Pas de Take away, un choix délibéré

« Dans la période qui a précédé le confinement, chaque jour notre chiffre baissait. Nos clients les plus âgés avaient déjà choisi de ne plus venir. La décision nous a été imposée, mais c’était mieux ainsi.

Nous avons une grande équipe et, du jour au lendemain, tout le monde s’est retrouvé au chômage économique. Les premiers jours, j’ai aidé certains d’entre eux à remplir les documents indispensables pour cette demande. Nous étions satisfaits des mesures prises par le gouvernement, et nous avons apprécié de pouvoir aider tout le monde.

Très rapidement, nous avons décidé de ne pas opter pour la formule des plats à emporter. Je ne le regrette pas. Pour nous, ce n’était pas une bonne solution. Nous avons fait le calcul, nous y aurions perdu. Peut-être le ferons-nous maintenant, en complément de notre service régulier. »

La bouée (de sauvetage) Pas de crédits tant que ce n’est pas nécessaire

« Cela fait 32 ans que nous gérons un établissement très sain. Chaque année, nous contractons un prêt pour le pécule de vacances. Et nous faisons de même cette année, mais cela n’a rien à voir avec le coronavirus.

Mergim, notre contact à la banque, nous a appelés plusieurs fois pour nous demander s’il pouvait faire quelque chose. Il nous a aussi expliqué les options qui s’offraient à nous. Cela nous a rassurés. Mais tant que ce n’est pas nécessaire, nous ne voulons pas contracter de prêts. Jusqu’à présent, nous avons réussi à tenir le coup par nos propres moyens.

Dans notre établissement, les gens pouvaient déjà payer sans contact. Mais le paiement en cash demeure aussi possible chez nous. Cela ne devrait pas poser de problème tant que chacun fait preuve de bon sens et respecte les règles d’hygiène. »

Mergim, notre contact à la banque, nous a appelés plusieurs fois pour nous demander s’il pouvait faire quelque chose.

L’horizon Attendre, mais rassembler son courage pour tenter le coup

« L’avenir demeure un point d’interrogation, je ne vous le cache pas. Nous travaillons dans un secteur difficile avec des marges bénéficiaires infimes. Dans un premier temps, il est à craindre que nous ne soyons pas rentables, mais nous ferons bien sûr de notre mieux.

Dans les conditions actuelles, notre grande cuisine est un handicap. Nous avons des postes séparés pour le poisson, la viande, les pâtes, les plats froids… Chacun de ces postes doit être occupé par un des membres de la brigade. Si notre taux d’occupation n’est que de 50% au niveau de la clientèle, cela ne signifie nullement que nous pouvons tourner avec 50% du personnel.

Le personnel est évidemment impatient de recommencer. Cela fait trois mois qu’ils sont à la maison avec seulement 70% de leur salaire. Tout le monde espère un retour à la normale et que la reprise sera couronnée de succès. Heureusement, nous avons déjà quelques réservations. »

L’expérience L’important, c’est d’être satisfait

« Tant mon frère que mon mari et moi avons profité du temps que nous avons passé avec nos familles. Dans l’horeca, ce n’est pas évident de trouver un bon équilibre sur ce plan-là.

Certaines personnes se sont montrées très actives durant le confinement, mais je n’en fais pas partie. (rires) Je n’ai pas réussi à me déconnecter suffisamment du travail pour me concentrer sur autre chose.

Je ne ressors de cette période pas vraiment comme une personne différente. Sur le plan humain, je trouve qu’il faut constamment évoluer et grandir, et même avant ce confinement, j’estime que j’avais déjà atteint un bel équilibre. Tant sur le plan privé que professionnel, je pouvais regarder dans le rétroviseur et me dire que j’étais satisfaite. J’ai toujours travaillé avec un engagement et un dévouement sans bornes, je compte bien reprendre le fil maintenant. »

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