Service traiteur, service du cœur

« Un mois après la fermeture des restaurants, nous avons lancé assez rapidement le service traiteur qui n’existait pas auparavant. Cela nous permettait de rester en activité tout en générant une petite rentrée d’argent.

Au début, les clients venaient pour nous soutenir, puis ils ont apprécié le service, avec une cuisine simple en semaine et plus gastronomique le week-end. Et les clients pouvaient aussi bien manger des pizzas que des fruits de mer, de la viande…

C’est sûr que nous avons eu le temps de réfléchir à notre métier mais il était bien difficile de se projeter. »

« Tout s’est tellement bien passé avec ma banque. Je suis associé à une personne qui s’occupe de toutes les questions financières et nous avons, tous deux, obtenu des réponses immédiates avec le report des remboursements de crédits.

« En ce moment, il faut répondre aux préoccupations des gens et à leurs attentes. Les produits de luxe ne sont pas la priorité et chaque restaurateur doit calculer sa rentabilité. Pour le reste, il faudra s’adapter à l’évolution des décisions gouvernementales.

Nous sommes contents que le service traiteur ait bien fonctionné mais les clients ont l’habitude de manger ces plats chez nous, dans nos restaurants. Nous avons quelques projets de rénovation, mais la priorité est de mettre tout notre cœur pour assurer le meilleur des services.

Je rêve de retrouver la vie d’avant, la convivialité entre clients, les bons moments en terrasse… La Tavola venait à peine d’ouvrir fin janvier, c’est notre nouveau bébé, on va bien le fignoler. Le plein d’idées savoureuses pour une nouvelle adresse montoise. »

« Votre vie peut être chamboulée du jour au lendemain ! On a l’impression de vivre dans un film de science-fiction. Mais de là à changer ma philosophie, pas vraiment.

Je suis un homme de challenges. Les gens m’ont traité de fou en me voyant ouvrir autant de restaurants. Mais j’aime ça les défis, et j’aime mon métier. Mon plaisir, le matin, est de me lever et d’aller travailler, de boire un café en discutant avec mes employés, d’élaborer la carte selon les saisons…

Mais je reconnais que c’était bon de passer autant de temps avec ma famille durant le confinement, nous étions tous les quatre avec ma femme et nos deux fils. Un luxe que je ne vis qu’une fois par an, en vacances, et jamais aussi longtemps. »