Gastronomie et générosité nichées dans un panier

« J’ai vécu différentes étapes bien marquées après la fermeture des restaurants. D’abord, protéger financièrement mes équipes. Ensuite, j’ai eu envie d’être à l’écoute des hôpitaux et de les aider avec des repas.

Le jardin-potager n’était pas malade, lui, et a continué à produire, d’où le désir de raconter son histoire comme je le fais d’habitude avec des paniers de légumes et également la possibilité de mettre en valeur mes producteurs : de belles truites, du beurre de ferme, du pain que nous réalisons, du vin produit avec notre propre vigne.

Une solution qui pouvait aussi financer les hôpitaux et les sans-abri avec 5 € prélevés sur chaque panier à enlever à Liernu et au San du Sablon à Bruxelles. »

« Ma banque s’est imposée en véritable collaborateur avec lequel un dialogue s’est établi. Nous avons la même personne de contact depuis les débuts, elle suit notre évolution et sait les investissements engagés à l’Air du Temps depuis 2 ans.

« Je vais poursuivre des choix de qualité de vie et de travail, avec moins de clients dans mon restaurant mais encore plus d’attention. En fait, je me situe dans le même cheminement. Comme avant, je serai hyper-réactif en fonction des scénarios possibles.

Continuer mon rôle d’intermédiaire entre les producteurs et les clients, arriver à un point d’équilibre concernant les horaires de mon personnel, ouvrir peut-être une petite boulangerie au sein de l’Air du Temps puisque nous réalisons notre propre pain, élaborer une distribution de produits plus vertueux…

Plusieurs pistes existent. Notre jardin, notre recherche d’autonomie énergétique, ce sont des choix humains et professionnels, c’est de cette façon que je veux imaginer l’avenir. »

« J’ai choisi de me confiner dans une des chambres de L’Air du Temps afin de rester près de mon jardin-potager et de mon jardinier Benoît Blairvacq. Ma réflexion se situe dans la continuité.

Cette crise peut nous apprendre à être plus centré sur nous-même tout en nous ouvrant davantage aux autres avec clairvoyance. Je travaille avec 85 personnes et nous sommes restés continuellement en contact. Une période très révélatrice de la personnalité et de la motivation de chacun.

Moi, mon métier c’est de servir, dans le vrai sens du terme : apporter un peu de bonheur aux clients qui me le rendent bien, aider si je peux. Avec cette crise, nous ne sommes pas responsables de ce qui nous arrive mais nous serons responsables de ce qui arrivera après. »