Diversification du risque : la leçon du confinement

« Nous avons eu la chance de ne pas devoir fermer nos portes. Nous avons adopté très rapidement - avant même le confinement - des mesures strictes : travail en équipes séparées, le télétravail lorsqu’il était possible, des règles très strictes en matière d’hygiène…

Nous avons agi très rapidement, et la question fut posée de savoir si tout cela était bien nécessaire. Personnellement, j’ai hésité : n’étais-je pas trop strict ? J’ai très vite mis un employé au chômage technique. Non pas parce qu’il n’était pas compétent, mais parce qu’il avait presque 66 ans : il se trouvait dans la cible à risque. Ce n’est qu’après coup qu’il a lui-même compris le bien-fondé. Ce n’est pas le genre de décision que l’on prend à la légère.

Je me suis limité à rendre visite à l’usine une fois par semaine. Ce n’est pas forcément facile de gérer les affaires à distance, mais je peux compter sur une équipe fantastique de personnes qui ont continué à bien fonctionner malgré toutes les contraintes. »

« Dans pareille situation de crise, un manager ne pense qu’à deux choses : la santé de vos collaborateurs et le cash-flow de l’entreprise. Nous vivons une époque inédite, peuplée de nombreuses craintes. Dans ce cas, il faut s’assurer que tout est en ordre.

« La suite des événements demeure évidemment un grand point d’interrogation. Je surveille l’actualité de près, afin de prendre rapidement les mesures qui s’imposent.

Tout le monde en a évidemment assez de cette situation. Dans le fond, l’être humain est un animal éminemment social. Du coup, garder une telle distance et respecter le confinement sont vraiment contre notre nature. Je pars néanmoins du principe que le pire est derrière nous. Et si nous avons pu faire face à cette situation avec nos collaborateurs, nous pourrons aussi gérer une situation moins grave.

Nous avons, bien entendu, subi une perte de chiffre d’affaires : nous livrons à des clients importants en Angleterre et en France qui ont été à l’arrêt. Mais au vu de la situation, le segment de marché où nous fournissons nos produits est en train de reprendre. L’espoir est permis ! Je demeure vigilant, mais je suis aussi optimiste. »

« Le cash est et demeure la bouée de sauvetage. Tant que vous en avez ou que vous pouvez en libérer, vous êtes à flot. Je conseille à chacun de se constituer quelques réserves, que ce soit sur le plan professionnel ou privé. J’admets que, c’est plus facile à dire qu’à faire.

Nous avons réduit notre risque principalement en diversifiant notre activité. Nous livrons nos produits à une clientèle très variée. Notre marché ne s’est pas arrêté partout, c’est la grande chance d’Euroquartz. De plus, nous avons été autorisés à rester ouverts, ce qui ne fut pas le cas de tout le monde.

Je suis très satisfait de la manière dont nous avons anticipé les mesures. Anticiper, cela implique également un contact rapide avec la banque, notre personne de contact est très accessible et joignable. J’ai de nombreuses raisons d’être reconnaissant. »