Color Code ose l’ouverture d’une nouvelle enseigne

« Après la fermeture des magasins, nous avons vécu avec soulagement la réouverture du 11 mai. Et notre magasin d’Eupen a enfin pu ouvrir ses portes aux clients, sans tambour ni trompettes mais avec enthousiasme.

Cela représente une fameuse organisation pour nos enseignes, avec des choix à faire : une cabine d’essayage sur deux, désinfection après chaque passage, mise en quarantaine des vêtements essayés, sens de visite recommandé, plexiglas aux caisses, masques pour le personnel, gel, cotons-tiges pour le terminal de paiement…

Tout cela représente un coût et un sacré sens de la débrouille pour se procurer le matériel. J’ai toujours à l’esprit la sécurité de chacun : mes clients, mon personnel et mes enfants qui travaillent à mes côtés. »

« J’ai d’excellentes relations avec la conseillère de ma banque. Elle m’a rapidement parlé des possibilités de report de crédits afin de repousser les échéances de 6 mois. Nous payons les intérêts mais pas les remboursements, une solution qui nous convient bien.

« L’ouverture du nouveau magasin représente une belle motivation. Et un magasin de vêtements est une source de plaisir, on renoue avec l’envie de se sentir bien, de prendre soin de soi.

Beaucoup de personnes ne partiront pas en vacances à l’étranger car elles ne voudront pas prendre de risques, ce sera mon cas. Les gens auront peut-être envie de se faire plaisir autrement et de privilégier les enseignes locales.

Nous avons aussi un projet important dans un avenir immédiat, c’est notre nouveau site d’achat en ligne, une perspective très enthousiasmante. J’espère que l’on va vite retrouver les belles occasions de s’habiller comme les mariages, les fêtes de famille et les repas entre amis. »

« Comme nous travaillons en famille, le dialogue professionnel n’a jamais été rompu, d’autant que nous avions sans cesse à l’esprit l’ouverture de notre nouveau magasin. J’ai 65 ans, je n’ai pas connu la guerre mais j’ai quand même l’impression d’en vivre une petite…

Cette crise est une piqûre de rappel, de prudence et de respect, tout en revoyant nos priorités. J’ai la chance d’être très proche de mes enfants et nos relations restent d’autant plus fortes. Nous nous sommes tous retroussé les manches et motivés mutuellement.

Et je suis fier, depuis la réouverture, de pouvoir dire : ‘Tout le monde est là’ ! Il n’y a pas de licenciements, on se serre les coudes et on reste optimiste. »