Se lancer comme indépendant.e ou salarié.e ?

Ça y est, vous finissez vos études. Et vous entendez déjà la petite phrase des parents, « cherche un boulot » ! Sauf que le monde du travail, et même le monde tout court, n’est plus celui d’hier. Fini de rester 40 ans dans la même boîte...

Pas de stress en tout cas, le choix du premier boulot ne sera pas définitif. Vous pourrez en changer, passer d’un secteur à l’autre, commencer comme employé dans une grande boîte avant de créer votre start-up. Ou pas du tout. Ou peut-être. Ou le contraire. Ou les deux. Et ce n’est pas grave. Ce qui compte pour votre génération, c’est avoir un job qui a du sens, qui donne envie d’aller travailler… peu importe le statut.

Vous ne savez pas si vous avez plus le profil d’un·e entrepreneur·e ou freelance ou d’un·e employé·e ? Et si on testait tout cela ? Différents tests en ligne vous donnent un aperçu de votre profil et de votre type de personnalité. Ou encore de certains traits utiles pour se lancer dans l'entrepreneuriat : l'audace, l'intuition, la créativité...

Soyons clairs, ces tests ne vous définissent pas complètement mais peuvent vous aider à mieux vous situer. Quand votre mère ou votre grand amour du moment vous trouvent intuitif, introverti, organisé ou créatif… autant chercher à valider. C’est toujours utile pour se positionner comme indépendant·e ou salarié·e.

Un emploi de salarié·e, c’est peut-être le plus simple pour se lancer dans la vie active : le salaire tombe tous les mois et vous avez de quoi voir venir pour les prochains mois et les premières années. Idéal pour se constituer une première expérience en se donnant le temps. Selon la taille de l’entreprise, vous travaillerez dans une grande équipe avec de nombreux collègues et beaucoup de hiérarchie, et vous profiterez peut-être de quelques avantages supplémentaires (chèques-repas, voiture de société, abonnement téléphonique…). Ou vous pouvez tout aussi bien commencer dans une PME et faire peut-être plusieurs métiers à la fois en l’espace de quelques mois. Parfait pour découvrir le monde du travail.

Le job de salarié·e, c’est aussi des procédures, des structures qui peuvent parfois ralentir une évolution. C’est aussi commencer par peu de responsabilités et, dans de grandes structures, les promotions et augmentations de salaire peuvent être parfois un peu plus lentes. Et même si le télétravail a progressé, on est toujours tenus par des horaires, plus ou (souvent) moins flexibles.

Dans tous les cas, être salarié·e, c’est aussi un cadre qui fait du bien, une structure claire, une équipe avec qui bosser, ce n’est pas négligeable si vous n’aimez pas bosser seul·e.

Pas séduit par le profil de salarié·e ? Indépendant·e, voilà la solution : vous créez votre activité, vous êtes votre propre patron et vous décidez quasiment de tout : vos horaires de travail, vos prix, vos missions, vos clients. Vous faites ce que vous voulez, montez le projet dont vous rêvez et vous vous félicitez de son succès. 

Pas un peu overpromising ce descriptif ? Oui, surtout si on oublie aussi les contraintes liées à ce statut : un·e indépendant·e ressent parfois de la solitude, doit gérer beaucoup d’administration (facturation, TVA, cotisations sociales…). Ses revenus sont très variables d’un mois à l’autre, sans oublier les clients qui payent en retard et qu’on n’ose pas rappeler… Être son propre boss, c’est aussi avoir la tête et les reins solides, et savoir dans quoi on s’embarque.

La bonne nouvelle est qu’on peut être travailleur indépendant·e et salarié·e en même temps : salarié·e pour garantir ses revenus et indépendant·e complémentaire pour lancer et tester son projet. La bonne solution pour s’évader de son job quotidien, et commencer à monter son projet tout en ayant un filet de sécurité au cas où.

Attention quand même qu’en étant salarié·e et indépendant·e complémentaire, on cumule deux emplois. Il faut être bien organisé·e pour ne pas avoir l’impression de passer toutes ses soirées à créer des plats végé comme traiteur débutant en plus de son job aux RH en journée ! Travailler et gagner plus, c’est aussi passer à une tranche d’imposition plus élevée et payer plus d’impôts. Avec le sentiment d’avoir travaillé « pour rien » ? Ce qui est sûr, c’est que c’est une excellente formule pour tester ses idées avant de se lancer à 100% dans un job d’indépendant. Prêt·e à vous lancer ? Découvrez notre panel de solutions pour les jeunes entrepreneurs.

Indépendant·e ou salarié·e, les deux en même temps… ou carrément une année sabbatique avant de se lancer dans la vie active ? En soi, aucun choix n’est meilleur qu’un autre. Que ce soit pour le statut, l’emploi, l’entreprise, ses valeurs ou même la ville dans laquelle nous allons travailler, il y a une chose à respecter : ce choix doit être considéré comme le bon à ce moment-là. Pour vous.

Et si vous vous trompez ? Ce n’est pas grave non plus. Votre carrière professionnelle ne sera pas linéaire, il y a très peu de chances que vous passiez plus de 30 ans dans la même entreprise. Une enquête d’un cabinet de recrutement¹ le confirme : les moins de 25 ans prévoient de changer d’emploi au moins trois fois dans leur carrière. Et si c’est (beaucoup) plus, c’est bien aussi !

¹ https://www.businessinsider.com/gen-z-like-to-job-hop-change-career-survey-2023-11?r=US&IR=T