Locataire ou colocataire ? Comment choisir ?

Ce qui différencie le plus les locations et les colocations, c’est clairement le prix que vous allez payer. Selon les derniers chiffres analysés en 2023 par Federia, deux colocataires wallons paient en moyenne chacun 396 euros contre 793 euros pour une personne seule dans son logement. Quand on se lance dans la vie active ou qu’on cherche encore un boulot, 400 euros par mois, cela fait quand même une grosse différence dans les dépenses mensuelles, non ?!

Notez tout de même que c’est particulièrement le cas dans les grandes villes belges. À la campagne et dans les villages, vous pourrez plus facilement louer un logement tout seul à un prix démocratique.

À côté du prix du loyer, il y a le fait de vivre en totale indépendance. Vivre seul, c’est être autonome. C’est pouvoir faire tout ce dont vous avez envie au moment voulu. Vivre seul, c’est ne dépendre que de soi.

Mais vivre seul, c’est aussi être… tout seul. Si vous êtes très sociable et que vous aimez être entouré et partager plein de choses, la solitude peut rapidement pointer le bout de son nez. Il n’y aura personne quand vous rentrerez de votre journée de travail ou de cours. Et il faudra aussi peut-être apprendre à tout gérer seul (le loyer, les factures, les tâches ménagères, la machine à laver…).

La colocation vous conviendra mieux si vous préférez être entouré et partager des choses avec d’autres personnes, qu’elles soient vos amis ou de parfaits inconnus. Vivre en colocation, c’est partager des moments de vie, c’est rencontrer de nouvelles personnes. On n’est jamais tout seul pour découvrir son nouvel environnement et faire de nouvelles expériences. C’est aussi pouvoir vivre dans un plus grand logement, le luxe, c’est souvent l’espace, ce qui aurait été impossible tout seul.

Mais choisir une colocation, c’est également apprendre à vivre avec les autres, même si ce sont des amis proches. Après quelques mois, des petites manies peuvent s’avérer insupportables, des partages d’espaces au même moment (la salle de bains le matin par exemple) peuvent poser problème. Il faut aussi veiller à ce que les emplois du temps et les envies de tous s’accordent. N’hésitez donc pas à bien rencontrer les autres colocataires et à parler ouvertement de tous ces sujets.

Location d’appartement ou colocation, il y a plusieurs choses à penser. La plus importante sans doute, c’est le bail !

Vérifiez bien que :

• Le bail est écrit et signé par toutes les parties. Le bail doit contenir le nom du propriétaire et de tous les locataires, la durée du contrat, le montant du loyer, mais aussi la date de paiement et les modalités.
• Le contrat doit être enregistré par le propriétaire dans les deux mois suivant la signature.

Si vous êtes en colocation…

• Prenez en compte la clause de solidarité. En cas de non-paiement de la part d’un colocataire, le propriétaire pourra exiger le paiement auprès des autres.
• Signez un pacte de colocation. Signé par tous les colocataires, ce document régularise les aspects et modalités de la vie en colocation. Il reprend ainsi la répartition du loyer et des charges communes, l’inventaire des meubles et des propriétaires, les modalités de la garantie locative, les conditions d’arrivées et de départ des colocataires…

Notez qu’il existe aussi des règles différentes selon que vous soyez à Bruxelles, en Wallonie ou en Flandre. 

Et ensuite ? Il faudra aussi penser à bien s’assurer en prenant une assurance « incendie » afin de protéger votre responsabilité locative et vos biens personnels en cas d’incendie, de dégâts des eaux, des catastrophes naturelles. En espérant bien évidemment que cela n’arrive jamais !

Devenir colocataire ou locataire ? Il n’y a pas une seule solution qui convient à tout le monde, mais plusieurs paramètres à prendre en compte.

Une question de prix, de volonté d’être accompagné ou non, d’autonomie ou de partage. Dans tous les cas, décider de vivre en colocation aujourd’hui ne vous empêchera pas d’opter pour une location plus tard selon votre situation professionnelle, amoureuse ou familiale. Et vice-versa. Ou même rester ou retourner vivre chez ses parents si besoin. Mais ça aussi, c’est encore une autre histoire.