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Mariage, cohabitation légale ou de fait

Vous avez décidé de vivre avec votre moitié et d’emménager ensemble. Une nouvelle vie commence ! En Belgique, il existe 3 types de cohabitation. Quelle différence entre mariage et cohabitation légale, et cohabitation de fait ? Nous les détaillons pour vous.

S’il y a quelques décennies, vivre en couple était indissociable du mariage, il n’en est plus de même aujourd’hui. En terme de statuts de vie commune, la cohabitation légale et la cohabitation de fait sont venues s’ajouter aux liens du mariage. Quelles protections juridiques offrent-ils aux conjoints, en quoi sont-ils semblables ou dissemblables ? Vous en saurez plus en parcourant ces quelques lignes. Si vous désirez en apprendre davantage, vous pouvez vous adresser à un notaire, c’est un spécialiste du sujet.

Mariage Le plus protecteur

Amour et loi

Le mariage est un acte d’amour, mais aussi un acte juridique, reconnaissant une union entre deux personnes dont le but est de construire un cadre légal de vie conjugué. Depuis 2003 en Belgique, le mariage entre 2 personnes du même sexe est autorisé. La cérémonie du mariage a lieu à la maison communale, en présence du bourgmestre ou de l’échevin de l’état civil et, éventuellement, de témoins. Au cours de cette célébration, l’officier de l’état civil donne lecture de certains droits et devoirs des époux : cohabitation, fidélité, secours et assistance… auxquels les nouveaux mariés ne peuvent déroger. Cette communauté de vie ainsi créée n’est, en principe, pas destinée à être dissoute.

Lorsque deux personnes s’unissent par les liens du mariage, si l’histoire est d’abord sentimentale, il faut savoir que cette union entraîne des conséquences pour le patrimoine des époux. Cette matière est celle du régime matrimonial. Les trois régimes matrimoniaux les plus répandus sont le régime légal, le régime de séparation des biens et le régime de la communauté universelle.

Les régimes matrimoniaux

Dans le régime légal de séparation des biens et communauté des acquisitions, on distingue les biens propres à chaque époux et les biens communs. De même, les dettes peuvent être propres ou communes. Dans le régime de séparation des biens, les couples préfèrent maintenir leurs patrimoines séparés, et ne pas partager, par exemple, leurs revenus. Si de prime abord cette option semble manquer de solidarité, elle permet de protéger les époux dans le cas, par exemple, de dettes. Le régime de la communauté universelle permet de mettre tous les biens dans le patrimoine commun, à certaines exceptions près.

Dans tous les régimes, on trouve une partie commune, appelée régime primaire, qui reprend pour tous les couples mariés des règles obligatoires, comme par exemple, la protection du logement familial, le droit au bail, la participation financière aux besoins du ménage en fonction des revenus… Si les deux tourtereaux ne prennent pas de dispositions particulières, ils tombent automatiquement sous le régime légal. Tous les régimes ont leurs avantages et leurs inconvénients : chacun reste propriétaire de ses biens, ou tous les biens sont mis en commun… Le notaire aidera les futurs époux à rédiger un contrat en fonction de la manière dont ils souhaitent gérer leurs patrimoines et de leurs situations personnelles.

Le contrat de mariage ou pas ?

Le contrat de mariage n’est pas une obligation. C’est un acte qui permet aux époux d’opter pour un régime matrimonial spécifique et qui doit être rédigé par un notaire. Il permet de régler très clairement les rapports économiques et financiers entre les mariés, de prouver à qui appartiennent les biens, de déterminer la manière dont ils seront gérés ou partagés en cas de dissolution du mariage, etc… Prenons un exemple : si l’un des partenaires est déjà propriétaire du terrain sur lequel les époux veulent construire leur future habitation, le contrat de mariage déterminera qui est propriétaire de quoi, et ce qu’il en adviendra dans les cas de séparation ou de succession.

Comme nous l’avons écrit plus haut, si vous ne souhaitez pas de contrat de mariage ou d’un régime matrimonial en particulier, vous tombez d’office sous le régime légal.

Fiscalité

L’année du mariage, les époux devront rentrer des déclarations d’impôt séparées, ils sont effet encore considérés comme fiscalement isolés. Les années suivantes, ils recevront une déclaration commune et l’administration établira une imposition au nom des 2 époux. Si l’un des partenaires dispose d’un revenu inférieur à 30% du total des revenus professionnels du couple, un quotient conjugal sera appliqué afin d’alléger la charge fiscale.

S’ils ont déjà un enfant ensemble, un seul conjoint déclarera l’enfant à sa charge. Un enfant ne peut en effet jamais être pris en charge par plusieurs personnes.

Héritage

Vous bénéficiez de la plus grande protection lorsque vous êtes unis par les liens du mariage. Votre conjoint héritera-t-il pour autant de tout ? Non. En l’absence de testament, votre conjoint recueille l’usufruit de la totalité de l’héritage et les enfants se partagent la nue-propriété de la succession. Si vous n’avez pas d’enfants, votre conjoint hérite de la pleine propriété de votre part dans le patrimoine commun et de l’usufruit de vos biens propres. Votre père et votre mère, s’ils sont encore en vie, recueillent ¼ de la nue-propriété de vos biens propres. Vos frères et sœurs se partagent le reste. Lors d’une succession, sachez que vous héritez aussi des dettes.

Un testament vous permet de modifier cela en partie ; en effet, vous ne pouvez pas faire tout ce que vous voulez avec votre héritage. Vous ne pouvez pas déshériter votre conjoint ni vos enfants. Ils bénéficient de ce qu’on appelle la part réservataire. Ces notions de succession sont souvent complexes et évolutives. Consulter un spécialiste en la matière pourra vous éclairer davantage.

Cohabitation légale Pas uniquement pour les amoureux

Protection juridique

Vous souhaitez donner un cadre légal à votre relation sans pour autant vous marier ? La solution de la cohabitation légale devrait vous convenir. Elle offre en effet une certaine protection juridique que nous évoquons plus loin. Pour officialiser la cohabitation légale, il suffit de remettre une déclaration de cohabitation légale à l’administration communale. Notez bien que si l’habitation légale est accessible à un couple hétérosexuel ou homosexuel, elle l’est aussi à deux personnes qui n’ont pas de relations sexuelles ensemble : deux membres d’une même famille, deux ami·e·s…

Droits et devoirs

Les droits et devoirs des cohabitants légaux sont très similaires à ceux du régime légal des couples mariés. Ils sont de trois natures, précisés par le Code civil. Tout d’abord la protection du logement commun. Le bien immeuble occupé par les cohabitants ne peut pas être vendu, donné ou hypothéqué par un seul des cohabitants. La décision doit être commune. 2ème devoir : la contribution aux charges communes. Les cohabitants doivent participer aux frais du ménage en fonction de leurs ressources. Le 3ème devoir est l’obligation solidaire de participer à certaines dettes pour les besoins de la vie commune, l’éducation des enfants s’i il y en a…

Fiscalité

Le régime fiscal des cohabitants légaux s’apparente ici aussi à celui des couples mariés. L’année de la déclaration de cohabitation légale, les cohabitants sont toujours considérés comme fiscalement isolés et doivent donc introduire une déclaration d’impôt distincte. Ils seront imposés séparément. C’est à partir de l’année suivante qu’une déclaration d’impôt commune sera introduite. Les cohabitants seront imposés communément. Tout comme pour les couples mariés, le quotient conjugal pourra être appliqué si l’un des deux cohabitants dispose de revenus inférieurs à 30% des revenus totaux des deux cohabitants.

Héritage

Votre partenaire hérite de l’usufruit du logement familial et de ses meubles. Si vous souhaitez qu’il hérite d’avantage, vous devez passer par un testament. Les enfants se partagent la nue-propriété de l’habitation familiale et de ses meubles ainsi que la pleine propriété du reste de votre héritage. Si vous n’avez pas d’enfant, votre partenaire hérite de l’usufruit du logement familial et de ses meubles, vos parents, s’ils sont toujours de ce monde, recueillent chacun ¼ de la nue-propriété de l’habitation familiale et de ses meubles et ¼ du reste de votre héritage. Vos frères et sœurs se partagent le reste. Pour protéger davantage le cohabitant légal, il existe des solutions. Pour les connaître, nous vous invitons à vous adresser à un notaire.

Cohabitation de fait L’union libre de tout engagement légal

Pas de cadre juridique

Lorsque vous habitez ensemble, que vous n’êtes pas mariés ni n’avez fait de déclaration de cohabitation légale, vous êtes considérés comme un ménage ou des cohabitants de fait. Aucun cadre juridique ne vient se poser sur votre relation. D’un point de vue fiscal, vous rentrez des déclarations d’impôt séparées et vous êtes imposés distinctement. Si vous avez des enfants, ils sont à charge de l’un des deux parents. Il n’existe aucun droit successoral pour le partenaire. Les enfants, s’il y en a, se partagent la pleine propriété de la succession. La seule manière de changer cela est de rédiger un testament.

Emménager ensemble Ce qu’il est bon de savoir

Louez ensemble

Si vous décidez de louer un appartement ou une maison pour emménager ensemble, qui signera le bail ? Si vous signez le bail ensemble, vous avez un droit d’occupation égal. En cas de séparation, vous devrez décider qui conserve le logement. Il en va de même si vous allez habiter dans l’appartement de votre moitié et qu’elle est la seule à avoir signé le contrat de bail existant. En cas de rupture, le logement restera le sien aux yeux de la loi. En matière d’obligation, il faudra notamment veiller à ce que votre nid soit bien assuré. En outre, il peut être pratique d’ouvrir un compte de paiement commun pour payer certaines dépenses comme le loyer, les primes d’assurance et les frais fixes.

Avancer bien protégés dans la vie

Votre vie, vous allez la construire jour après jour. Êtes-vous bien protégés, vous et votre partenaire ? Et votre logement ? Vous vous déplacez en auto, moto, vélo, trottinette électrique, vous aimez voyager ? Découvrez toutes les solutions d’assurances qui vous conviennent. Avec notre partenaire AG Insurance, vous avez toujours un expert de confiance à vos côtés.

AG Insurance SA – Bd E. Jacqmain 53, B-1000 Bruxelles – RPM Bruxelles – TVA BE 0404.494.849 – www.aginsurance.be. Entreprise d’assurance agréée sous le n° de code 0079, sous le contrôle de la Banque nationale de Belgique, Bd de Berlaimont 14, 1000 Bruxelles.

Intermédiaire : BNP Paribas Fortis SA – Montagne du Parc 3, B-1000 Bruxelles – RPM Bruxelles – TVA BE 0403.199.702, est inscrit sous ce numéro auprès de la FSMA, rue du Congrès 12-14, 1000 Bruxelles, et agit comme agent d'assurances lié, rémunéré par des commissions, pour AG Insurance SA BNP Paribas Fortis SA détient une participation de plus de 10% dans AG Insurance SA.