La banque d'un monde qui change
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Le bien-être au travail, une valeur essentielle

L’asbl Le Coudmain prône la bienveillance parmi ses équipes. Ses stagiaires en formation se montrent aujourd’hui plus concentrés, plus engagés, plus enthousiastes.

L’asbl Le Coudmain, centre de formation socioprofessionnelle, éduque aux métiers du bâtiment, de l’environnement et de la soudure, tout en louant ses services sur différents chantiers. Son directeur, Frédéric Winkin, est conscient de son rôle social auprès d’un public souvent marginalisé. Ses équipes et les stagiaires sont plus motivés que jamais.

La tempête Le rapport au temps

« En l’espace de 48 heures, nous avons appris que les stagiaires ne pouvaient plus venir. Nous avons donc arrêté nos activités le temps d’y voir plus clair. Nous représentons une communauté de 100 personnes.

Début mai, les équipes sont revenues en nos bureaux et le 18 mai, les stagiaires ont pu regagner les ateliers. Ce sont des gens en décrochage sociétal pour qui la question de la temporalité s’avère primordiale. Au-delà des compétences techniques et professionnelles, nous leur apprenons à gérer un horaire, à rythmer leur journée.

Notre reprise du travail a été fortement motivée par notre responsabilité à leur égard. D’autant que beaucoup, fragilisés, sont restés confinés dans une chambre de bonne avec très peu de contacts sociaux. »

La bouée (de sauvetage) Un échange permanent

« J’avais assez de trésorerie pour assurer les salaires durant 2 mois. J’entretiens d’excellentes relations avec la conseillère de ma banque et nous avons gardé le contact tout au long de la crise, que ce soit par téléphone ou visioconférence, les outils technologiques d’aujourd’hui le permettent aisément.

Certes, je n’ai pas eu besoin d’aide financière spécifique durant les mois critiques. Mais je trouve extrêmement intéressant cet échange permanent, a contrario de certaines administrations ou institutions auprès desquelles il était bien plus difficile d’obtenir des renseignements.

Ma banque est restée disponible et cette attitude est hautement rassurante. Je savais que, si j’en avais besoin, il y aurait quelqu’un pour me répondre. »

Ma banque est restée disponible et cette attitude est hautement rassurante.

L’horizon Réflexion sur l’après

« La particularité de notre asbl est que nous sommes à la fois une entreprise et un organisme de formation. En tant qu’entreprise, nous travaillons pour d’autres entreprises ou particuliers mais également pour des personnes précarisées. Il était donc important de reprendre nos services, notamment le jardinage chez des personnes âgées.

Cette période particulière a alimenté notre réflexion. Nous pensons étendre notre offre de formations. L’aménagement des locaux va également s’effectuer autrement. Mon désir d’instaurer le bien-être au travail s’est amplifié, afin de contrecarrer un stress général. La rigueur et l’enthousiasme se trouveront décuplés, l’efficacité et la rentabilité persisteront mais l’important sera qu’on se sente bien ! »

L’expérience Un sentiment de collectivité

« Il est frappant d’observer que l’assiduité au travail est nettement plus marquée aujourd’hui. Cette crise a permis à bon nombre de personnes en marge de la société de se rendre compte qu’elles faisaient partie d’un tout, d’une collectivité.

Il y a une prise de conscience : nous avons tous un rôle à jouer. Et la dimension collective s’apprend pendant les crises. Je défends cette idée que travail et plaisir vont très bien ensemble. Et si je peux véhiculer cette valeur, j’aurai fait mon job. Franchement, c’est plus sympa de travailler dans la gentillesse, non ?

Cette expérience est déstabilisante, inquiétante, mais on repense à la saveur de la vie. La façon de communiquer se transforme mais un regard, un geste peuvent en dire aussi long. »

Tout le panel des formations de l’asbl Le Coudmain, comme son offre de services, se trouvent sur